L’influenceur littéraire a gagné une place de choix dans la communication et le marketing des maisons d’édition au point qu’une personne de l’équipe éditoriale est souvent dédiée à leur plaisir et relationnel, quand les maisons d’édition n’engagent pas par ailleurs des personnes en charge des relations presse. Pourtant, leur influence ne s’étend que rarement vers la sphère de l’auto-édition et les auto-édité.e.s. Elleux ont bien du mal à se faire entendre et à bénéficier de cette promotion. Dans cet article, nous allons déjà essayer de comprendre en quoi l’influence littéraire est un outil de com’ indispensable. D’autres viendront pour vous expliquer comment les contacter, quoi proposer, etc.
PS : par souci de compréhension du texte le terme influenceur sera utilisé au masculin, mais il va sans dire que les influenceuses existent aussi et sont même très nombreuses ! Nous essayons au maximum d’utiliser l’écriture inclusive et les pronoms neutres.
Influenceurs littéraires : le profil
L’influenceur littéraire existe depuis un peu plus d’une décennie. Eh oui, déjà. Votre humble rédactrice en est une (bonjour) depuis maintenant six ans. Quand on parle d’influenceur littéraire, on entend surtout prescripteur / prescriptrice littéraire, celui ou celle qui va donner envie à d’autres lecteur.ice.s de se pencher sur tel ou tel livre, telle ou telle bande dessinée. Il existe des influenceurs littéraires pour tous les genres que l’on soit du côté du contemporain avec @mademoiselleLit, du roman ado et young adult comme @lesouffledesmots, de la romance chez @ultimeparole, de l’imaginaire, du thriller, etc., etc. Pour chaque genre littéraire vous pourrez trouver une floppé d’influenceurs.
Et avant d’être des influenceurs, ce sont surtout des lecteurs et des lectrices qui, un beau jour, ont décidé de partager leurs lectures avec le reste du monde souvent à la recherche de partage, de quelqu’un avec qui échanger, ou simplement à la recherche de la même passion.
Il y en a de tous les âges également, avec beaucoup de très jeunes influenceurs qui voient le jour et une majorité de la blogosphère se situant plutôt entre 20 et 35 ans. Iels sont souvent sur plusieurs canaux de communication comme instagram, facebook, twitter, tik tok, youtube, et diverses plateformes de partages de lecture : Babelio, Livraddict, Gleeph, Booknode, etc.
Tous les âges, tous les genres, toutes les origines, bref la sphère bookstagram et la blogosphère est à l’image du monde : plurielle, multiculturelle, éclectique. Et c’est ce qui fait son charme, son indépendance et sa beauté !
Influenceurs littéraires : comment ça fonctionne ?
L’influenceur littéraire chronique. Voilà. En fait, iel fait tout pareil qu’un journaliste mais à la toute base iel est blogueur.euse et le fait de façon bénévole. Une chronique littéraire sur le ton qu’iel le souhaite, sans chichi, sans tracas, parfois longue, parfois courte, parfois mauvaise, parfois excellente. Eh oui il y en a qui se contentent de dire “j’ai aimé” et dont la chronique n’est pas franchement folichonne. Mais ça c’est un peu comme partout. L’influenceur chronique donc. Aujourd’hui, le réseau social qui fonctionne le mieux pour cela est instagram. Bien qu’iels côtoient aussi d’autres sphères comme Youtube ou Tik Tok, on se rend assez vite compte que ces influenceurs ont également un compte instagram alimenté. Donc l’influenceur littéraire photographie aussi, avec plus ou moins de succès, plus ou moins de créativité. Il va sans dire qu’instagram étant un réseau social d’image, celle-ci a une grande importance dans l’influence et la portée d’une publication.
Chroniqueur, photographe, que manque-t-il ? Community manager sans doute, parce qu’un influenceur littéraire, pour que l’on parle d’influence, a besoin d’une communauté. Plus ou moins grande selon les cas, il est vrai que les maisons d’édition se basent sur ce critère principal pour leur confier leurs romans. Trois métiers en un, est-il étonnant que l’influenceur littéraire se professionnalise ? Non.
Une professionnalisation du métier d’influenceur littéraire
Peu à peu et parce que c’est le cas pour toutes les autres industries de l’influence (mode, lifestyle, écologie, animaux, voyage…), cette part de plus en plus importante du monde littéraire jusque là bénévole se professionnalise. Auto-entrepreneurs / entrepreneuses pour la plupart, les quelques un.e.s à se professionnaliser arrivent désormais à vivre pleinement de leur activité entre interviews d’auteurs, animation de tables rondes sur des festivals, placement de produits, etc. d’autres en font une source de revenus secondaires. Iels peuvent se professionnaliser parce qu’iels sont sollicité.es, en grande majorité par des maisons d’édition, à partir du moment où iels s’adressent à une large communauté. Comprenez qu’il s’agit d’une véritable opportunité pour une maison d’édition de pouvoir s’adresser à des milliers de lecteurs / lectrices potentiel.le.s à travers une seule source et c’est pourquoi elles sont prêtes à payer assez cher les services de ces personnes.
Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’un influenceur chronique de façon dithyrambique un roman… qu’il ou elle a été rémunéré.e pour le faire. La plupart d’entre eux ne font pas que des photos, chroniques ou stories rémunérées, et en plus, selon la législation en vigueur, iels sont obligé.e.s de l’indiquer sur leur post, leur story, leur vidéo ou leur chronique. En d’autres termes, l’influenceur littéraire n’est pas en train de tromper son lectorat comme on peut souvent l’entendre dire. D’ailleurs, la plupart d’entre elleux exigent une totale impartialité dans leur contrat, en d’autres termes iels sont libres de dire ce qu’iels veulent et de refuser, in fine, le contrat si le livre devait vraiment leur déplaire pour X ou Y raison.
L’influence littéraire est un outil de communication formidable
Finalement l’influence littéraire est un formidable outil de communication pour vous les auteurs et autrices auto-édité.e.s. Parce que vous ne bénéficiez pas d’une communication établie par votre maison d’édition, vous vous retrouvez obligé.e de multiplier les casquettes : auteur, influenceur, photographe, community manageur, éditeur, relation presse, et on en passe ! Or le travail d’influenceur en est déjà un à part entière, et est déjà multicasquette, de plus, vendre et chroniquer son propre roman…n’a pas beaucoup de sens, vous en conviendrez !
Vous avez donc besoin des influenceurs littéraires pour toucher une large communauté de lecteurs et lectrices potentiels / potentielles, mais également pour “engranger” des chroniques, retours et avis constructifs pour : alimenter votre communication d’auteur / autrice sur vos réseaux, convaincre d’autres lecteurs / lectrices sur les plateformes d’achat (Amazon, Fnac notamment) et remonter dans les classements, atteindre des lecteurs et lectrices qui ne vous suivent pas et ne vous auraient jamais connu.e autrement.
À vous de voir ensuite si vous préférez multiplier les petits influenceurs, ou ne choisir que quelques gros influenceurs et, peut-être, les rémunérer pour leur travail.
Vous saviez que le métier d’influenceur littéraire existait ? Quel(le)s sont les infleunceurs / influenceurses littéraires que vous suivez ? Auxquel(le)s vous aimeriez faire appel pour chroniquer vos romans ?
> Karenine propose un service de relations aux influenceurs. Pour vous, nous contactons une dizaine d’influenceurs / influenceuses dans le genre littéraire dans lequel vous écrivez !