Vous êtes un auteur auto-édité et c’est une initiative formidable. Pourtant, les raisons de douter de vous sont nombreuses. Par exemple, étant débutant, vous vous croyez indigne qu’on vous remarque. Ou peut-être que, justement, personne ne vous remarque et vous commencez à croire que c’est justifié. Ou alors, vous rencontrez un beau petit succès que – au fond de vous – vous estimez ne pas mériter. Vous souffrez du syndrome de l’imposteur. Comment le surmonter ?
Auteur auto-édité : souffrez-vous du syndrome de l’imposteur ?
Il y a des raisons d’en souffrir, mais aussi des arguments pour dire « non » au doute qui vous ronge.
Pourquoi vous croire indigne d’être écrivain ?
Vous n’êtes pas le seul écrivain au monde ni le premier :
- D’une part, il y a des auteurs implantés dans leurs genres depuis des années. Ils ont une réputation et leur fanbase. Étant une personne quelconque (que vous dites !), vous pensez ne pas pouvoir rivaliser avec ces gens talentueux, qui participent à des conférences et donnent des master class.
- D’autre part, vous n’êtes pas le seul auteur auto-édité. Ils sont toujours plus nombreux avec les années, ils saturent le marché et ça vous angoisse. Comment briller au milieu de publications sans cesse renouvelées, et quand certains auteurs sont plus doués que d’autres pour faire leur promotion ? Il n’est même pas nécessaire d’être « bon » du moment que l’on sait se vendre.
Vous pensez alors que si vous ne rencontrez pas le succès, c’est sûrement car vous n’écrivez pas aussi bien qu’untel. Sinon, c’est parce que vous n’êtes pas aussi dégourdi que les autres pour gérer votre publicité (il y a des solutions au problème).
Savez-vous que certains ont le syndrome de l’imposteur alors qu’ils… réussissent ? Ils ont eu la chance d’être remarqués mais, bourrés d’empathie et de considération pour leur prochain, ils s’imaginent avoir volé sa chance à un autre. Si vous vous reconnaissez, alors vous êtes une belle âme pour vous soucier comme ça d’autrui, et vous êtes lucide pour vous remettre ainsi en question. Et non, avoir de la chance, ce n’est pas tricher.
Un auteur auto-édité n’est jamais seul
En tant qu’auteur auto-édité, vous avez plus de liberté et vous êtes plus proche de vos lecteurs que les grands écrivains que vous admirez tant. Les contrats avec une grosse maison d’édition imposent un parler et un contrôle de l’image stricts, tandis que vous, vous pouvez vous montrer et vous exprimer plus franchement dans les salons ou sur le web (même s’il faut, bien sûr, être respectueux et mesuré dans votre langage, vos opinions, etc.). Vous êtes plus spontané, plus vrai, et cela plaît.
Vous êtes aussi plus proche des auteurs débutants, comme vous en ce moment ou comme il n’y avait pas si longtemps. Vous pouvez parler et vous entraider en cas de difficultés. Qu’il s’agisse d’un besoin lié à l’auto-édition (s’il vous faut de l’aide pour votre couverture, par exemple) ou de soutien moral (notamment contre ce syndrome de l’imposteur), échanger expériences et conseils soulage l’âme et fait avancer les choses.
Vous n’êtes pas un imposteur, vous êtes l’avenir
Enfin, n’oubliez jamais que tout le monde débute un jour. Vous pensez que vous ne valez rien comparé aux écrivains phares d’aujourd’hui ? Dites-vous que vous êtes l’auteur de demain, le sang neuf, le renouveau que les lecteurs recherchent. Vous êtes la promesse d’idées fraîches, d’approches originales et de contenus modernes. Plus tard, quelqu’un se sera mis à lire grâce à l’une de vos œuvres. Vous serez le coup de cœur d’un lecteur qui n’a plus jamais manqué un roman depuis. Etc.
Si vous êtes un auteur auto-édité passionné, aucune raison de croire que vous êtes “pour de faux”. Et si vous n’avez pas encore le talent pour vous affirmer, dites-vous que le travail est toujours récompensé.